Pour gagner plusieurs années d’exploitation et de profits en France, Yara, géant norvégien des engrais azotés, dirigé par Nicolas Broutin floue l’état français, ses salariés, les riverains et une startup de biotechnologie, en décidant de fermer l’usine ultra polluante de Montoir-de-Bretagne, après avoir fait croire à une mise aux normes.
Mis en demeure depuis 2011 pour non-conformité, la multinationale norvégienne Yara a instrumentalisé et sacrifié une startup prometteuse Planctonid SAS, lauréat d’un prix prestigieux en 2019 lors de la COP 21 dans le domaine du traitement des eaux, afin de gagner 3 années d’exploitation supplémentaires de leur usine à Montoir-de-Bretagne vis à vis des services de l’état.
Installé près de Saint-Nazaire, c’est l’un des sites considérés parmi les plus polluants de la région Loire Atlantique. Depuis des années, l’usine Yara France, qui produit des engrais azotés destinés à l’agriculture, est pointée du doigt pour ses rejets polluants au niveau de la Loire et dans l’atmosphère, avec des mises à l’amende régulières pour non-respect des normes environnementales
Le producteur d’engrais avait contesté les très nombreuses « mises en demeure » préfectorales dont fait l’objet l’usine de Montoir, considérée comme l’une des plus polluantes en Pays de la Loire. Le tribunal administratif de Nantes a donné raison à l’État le 14 mars 2023, exhorte l’industriel à respecter les normes environnementales et à s’acquitter de ses amendes. Selon Médiacités qui était à l’audience du tribunal, la société YARA s’est ainsi fait une spécialité de n’exécuter que partiellement les arrêtés préfectoraux. Notamment en transmettant le bon de commande d’une unité de traitement de ses eaux industrielles, sans jamais la mettre en place pour l’ensemble des rejets. En fait Yara France a utilisé Planctonid pour écrire de nombreux courriers aux différentes administration et représentants de l’état.
Après avoir empêché de collaborer Planctonid avec les concurrents du groupe norvégien, Yara a demandé une exclusivité de fait à la startup Planctonid, qui s’est complètement dévouée à développer un prototype sur l’usine de Montoir d’une capacité journalière de 2m3. Ce dernier a validé la faisabilité d’une unité de traitement des eaux industriels avec un volume journalier de 800 m3.
Ce pilote industriel a montré des résultats exceptionnels, permettant un traitement complet et optimal des eaux industrielles de Yara. Ces résultats ont convaincu les services de l’état d’accorder un délai supplémentaire de plusieurs années à Yara pour développer cette technologie. D’ailleurs, la société Planctonid SAS titulaire d’un brevet à base d’une technologie micro algale de pointe permettant un traitement des eaux usées, a même créé une co-entreprise Planctonid Atlantic SAS avec Yara France SAS, pour traiter les rejets du site Yara Montoir, qui a été financé par Yara France à hauteur de 3.500.000 Euros entre 2020 et 2023.

En parallèle, Yara France a ensuite entravé l’obtention des autorisations de construire de l’unité de traitement des eaux industrielles ainsi que le passage à l’échelle industrielle, de différentes manières :
- Au niveau de la faible coopération pour obtenir une autorisation de construire, Yara France en réalité a fait longtemps obstruction à l’obtention d’un Permis de Construire de l’unité de traitement des eaux industrielles déposé par la co-entreprise Planctonid Atlantic SAS afin de rallonger les délais :
– lors de la mise au point du Permis de Construire, Yara a adopté un double langage en matière de sécurité, en affirmant d’un côté qu’ils n’ont pas à communiquer à Planctonid les consignes de sécurité applicables parce qu’il s’agit d’appliquer les procédures Seveso de notoriété publique, mais d’un autre côté Yara a soutenu auprès de la DDTM que les procédures définies dans l’arrêté Seveso ne s’appliquaient pas à l’intérieur de leur périmètre propre et que ce sont leurs règles internes qu’il fallait suivre dans ce cas, règles qui ne seront jamais communiquées à Planctonid.
– dans un premier temps, face à la demande de la DDTM de local d’isolement étanche pour les situations d’urgence, ayant justifié le rejet du Permis de Construire, Monsieur Daniel Ménard alors directeur de l’usine de Yara Montoir a entretenu un blocage en refusant d’appliquer la demande de création de ce local.
– dans un deuxième temps, Planctonid Atlantic SAS est parvenu à obtenir un Permis de Construire assorti d’une prescription rappelant néanmoins que le processus de conception et de construction de l’usine de traitement d’eau doit intégrer la réalisation d’un tel local de sécurité. Ce Permis de Construire permettait de démarrer le projet.
– dans un troisième temps, alors même que Planctonid Atlantic SAS avait réalisé des calculs préliminaires montrant que le niveau d’étanchéité requis du local de sécurité était facilement atteignable et n’occasionnerait que des surcouts marginaux, sans rien changer au projet, Yara remet en question le PC obtenu pour faire sauter cette prescription émanant de la DDTM. Pourtant les enjeux de cette prescription étaient négligeables au regard du caractère d’urgence environnementale, des pénalités encourues et du budget de l’opération.
- Au niveau industriel, Yara France a refusé de poursuivre le développement scientifique du projet à travers sa mise à l’échelle et d’installer un démonstrateur de 20m3 sur le site de Montoir, avant de construire et de mettre en route l’unité finale de traitement des eaux.
La société Yara France a fini par valider par écrit l’efficacité du pilote industriel Planctonid de traitement de ses eaux industrielles à très forte teneur en Azote et Phosphore, cause d’eutrophisation de la Loire depuis de nombreuses années.
Si Planctonid Atlantic SAS a reçu une validation par Yara France SAS du pilote industriel installé sur le site de Yara Montoir en Septembre 2020, la co-entreprise a finalement obtenu un permis de construire de l’unité de phyco-remédiation permettant d’édifier immédiatement l’unité de traitement des eaux industrielles sur le site Yara Montoir.
Mais Yara France a finalement refusé de s’engager sur un prix d’achat viable de traitement de l’eau et/ou sur un prix d’achat de la biomasse microalgale (composant des engrais organiques de type biostimulant), permettant la faisabilité économique de l’unité de traitement des eaux industrielles.
En réalité, Yara a fait preuve d’une totale mauvaise foi et n’a jamais eu l’intention de mettre en œuvre cette technologie mais s’est servie de l’image et de la technologie de cette startup, reconnue internationalement, pour convaincre les autorités environnementales et gagner du temps.
Cette start-up de biotechnologie a été utilisée à dessein pour faire patienter l’administration française et ensuite dupée comme tous les salariés licenciés, subissant ainsi un préjudice très important ou les riverains du site de Montoir-en-Bretagne.

Il faut également noter que de nombreuses associations ont longtemps dénoncé les conséquences sur la santé des habitants de la pollution déversée dans l’atmosphère et dans la Loire par Yara Montoir :
Yara France n’a pas souhaité non plus financer directement le CAPEX de cette unité de traitement des eaux, pourtant située sur l’emprise du site industriel SEVESO de Yara.
La startup de biotechnologie Planctonid a décidé de ne pas en rester là… et de faire valoir ses droits. La direction de Planctonid détient des informations confidentielles ultra sensibles sur les véritables niveaux de pollution de l’usine pendant de nombreuses années, qu’elle tient à la disposition de la justice en cas de commission rogatoire, afin d’établir les responsabilités pénales des dirigeants de Yara. D’ailleurs, il est important de noter que Yara a transmis de nombreux échantillons « non représentatifs » dans un premier temps pour masquer les taux réels de pollution à Planctonid, faussant ainsi les travaux et tests de recherche pour dissimuler le niveau de nocivité de l’activité du site.
Ce défi a été l’occasion pour Planctonid de faire considérablement progresser sa compréhension de la complexité des effluents du site de Montoir et de leur variabilité afin de mettre au point une solution sur mesure, qui a été finalement validée par Yara France.
Cerise sur le gâteau : YARA France SAS a mis en faillite au printemps 2024 la co-entreprise PLANCTONID ATLANTIC SAS uniquement pour être bien certaine de la déductibilité fiscale de son investissement, au détriment de tous les efforts réalisés par la startup Planctonid SAS.
Yara France SAS est représentée par Monsieur Nicolas Broutin, Président et bénéficiaire effectif, ainsi que Pascale Perrin-Bouvier, Directeur Général, qui ont été les interlocuteurs de la startup Planctonid.
Dans l’univers impitoyable des multinationales en Scandinavie, le commun des mortels ne comprends pas qui prends ces décisions horribles. Est-ce que Nicolas Broutin, le Président de Yara France a dissimulé ces agissements non éthiques et a agi seul pour ne pas avoir de grain de sable dans sa carrière au sein du groupe YARA INTERNATIONAL ? Ou est-ce que le management de YARA à Oslo a validé ces agissements indignes à de nombreux titres de sa filiale française?
Présentation de la problématique de YARA et les liens avec PLANCTONID
La société YARA est une société chimique norvégienne qui produit et distribue des engrais, des solutions chimiques et environnementales pour l’agriculture, l’industrie et la société. La société YARA France SAS possède trois sites industriels situés à Montoir-de-Bretagne, Ambès et Le Havre. Du fait de son procédé industriel de fabrication de produits fertilisants, la société YARA France (ci-après YARA) obtient sur le site de Montoir-de-Bretagne des effluents très chargés en matières azotées et autres composants additionnels, et a ainsi besoin de stabiliser la qualité des effluents pour se conformer à la réglementation en vigueur. En effet, les sites de YARA étant classés SEVESO ils sont soumis à des normes strictes pour limiter leurs émissions dans l’air et dans l’eau.
Cependant les effluents de YARA sont régulièrement, et depuis des années, sanctionnés car ils dépassent les taux de rejet autorisés en nitrate et phosphore, ce qui impacte fortement l’environnement.
C’est le cas en particulier sur le site de Montoir-de-Bretagne où un rapport de l’inspection des installations classées datant de 2011 a établi que YARA était à l’origine de 20% des émissions industrielles d’azote des Pays-de-la-Loire et de 50% de la Loire-Atlantique. YARA a donc essayé de trouver des solutions avec les acteurs traditionnels du traitement des eaux usées (Veolia et Suez) sans que cela ne puisse aboutir : aucune solution pouvant être testée sur place n’a été identifiée.
En 2017, la société PLANCTONID SAS (Ex PLANCTONID Environnement), ci-après (PLANCTONID), et la société YARA se sont rencontrés dans le cadre d’un projet de recherche visant à réduire les charges azotées et phosphorées des effluents du site YARA de Montoir de Bretagne, afin de permettre à YARA France de régulariser sa situation auprès des agences environnementales. Dans le cadre de l’analyse des solutions de traitement innovantes de traitement et de valorisation des effluents à forte charge azotée un programme de recherche a été engagé afin d’étudier la possibilité de réduire les charges azotées et phosphorées de ces effluents au moyen d’une valorisation par production de biomasse micro-algale. Pour mener à bien ce projet, les sociétés PLANCTONID et YARA ont constitué la société PLANCTONID Atlantic SAS, ci-après (PA), afin de résoudre le problème et d’expérimenter une installation pilote innovante basée sur la culture de biomasse de microalgues.
La complexité du projet réside dans la proposition d’une solution permettant de :
- Réduire les concentrations globales d’azote à moins de 15mg/l à partir d’un effluent qui en contient jusqu’à 450mg/l, et cela en moins de 24h ;
- Réduire la concentration de phosphore à moins de 2mg/l, à partir d’un effluent qui en contient jusqu’à 15mg/l, et cela en moins de 24h ;
- Traiter un volume moyen de 263m3/jour avec des pointes à plus de 800 m3/jour.
Ce travail de recherche et le développement d’une solution est rendu particulièrement complexe par la prise en compte des contraintes rencontrées sur le site de Yara en Bretagne à savoir
- Le site YARA de Montoir de Bretagne est classé SEVESO ce qui ne permet pas de faire sortir l’effluent du site avant traitement. L’effluent doit donc être traité sur place alors même que l’emprise foncière disponible pour installer l’unité de traitement des effluents PLANCTONID est limitée à 5600m2 (y compris logistique, cuves de traitement amont, bureaux, conditionnement de la biomasse…). En pratique environ 2000m2 sont à consacrer aux unités de traitement des effluents ;
- La réglementation interdit de diluer les effluents lors du traitement, cela limite la possibilité de recourir à de l’eau extérieure « propre » pour les rinçages : il faut parvenir à assurer les nettoyages à partir de l’eau traitée ;
- Les débits et concentrations sont très fluctuants ce qui requiert la mise en place de stockages amont pour écrêter les débits et les concentrations, et si besoin isoler certaines anomalies ;
- L’atmosphère très polluée : en particulier des vapeurs véhiculant des micro organismes, induisant une possible contamination, et une atmosphère corrosive. C’est un facteur aggravant à prendre en compte dans certains choix de conception et de matériaux (plastiques résistants ou inox).
Planctonid SAS
Planctonid a été élue meilleure Start-up Europe à la COP 25, en 2019. de laQuelle est la principale innovation ? Qu’est- ce qu’elle va changer ?Mais
PLANCTONID, c’est une biotech innovante de l’économie bleue.
PLANCTONID, c’est donc tout d’abord une solution industrielle de traitement naturel des eaux avec des microalgues qui permet de lutter contre la pollution en Azote et Phosphore. L’innovation est d’avoir réussi à trouver à la fois une souche de microalgues très performante et un procédé (breveté) pour arriver à des résultats efficients. Jusqu’à présent le traitement de ce type de polluants était réalisé avec des produits chimiques, désormais c’est possible de manière entièrement naturelle !
PLANCTONID, c’est également une solution d’économie circulaire qui permet de produire une biomasse microalgale qui constitue un véritable « or vert » qui sera valorisée au service de l’agriculture (engrais bio), de la nutrition animale, de l’aquaculture par exemple. En effet, cette biomasse de microalgues présente des caractéristiques exceptionnelles avec des éléments à forte haute valeur ajoutée tels des protéines, acides gras, pigments, molécules d’intérêt en quantité très importantes.
2/ Comment est né Planctonid et quel problème résout-elle ?
Planctonid est né fin 2017 grâce aux travaux, à l’expérience du Docteur Cristian Gomis, biologiste marin qui a quitté son laboratoire de l’Université d’Alicante pour se consacrer à l’industrialisation des microalgues dans des photo bioreacteurs il y a près de 20 ans.
La pollution de l’eau est un enjeu majeur, pour notre santé comme pour la protection des écosystèmes. Cette pollution est principalement due à l’activité humaine. Durant le XXè, les flux mondiaux d’azote et de phosphore vers la mer ont littéralement explosé atteignant près 70M de tonnes par an. C’est comme si, chaque année, on rejetait 2 millions de camions d’azote et de phosphore dans l’eau. Ce phénomène est appelé eutrophisation. C’est la mission de PLANCTONID que de lutter contre ce fléau.
3/ Comment procède-t-elle pour traiter les eaux industrielles ?
La technologie Planctonid de purification de l’eau est basée sur des microalgues. Comme la spiruline bleue. Mais il y en a des centaines de milliers d’autres variétés. Dans l’océan, elles contribuent à 50% de l’oxygène que nous respirons et vont probablement s’inviter dans de nombreuses applications.
L’eau industrielle circule dans les photobioréacteurs – ces fameux modules où vivent les microalgues. Les microalgues dévore l’azote et le phosphore ainsi que du CO2 pour se développer. C’est leur nourriture. Une fois le traitement terminé au bout de 24h, il reste de l’eau propre parfaitement épurée et de la biomasse microalgale. En plus un hectare des photobioréacteurs Planctonid captent autant de CO2 que 150 hectares de forêt environ !
4/ Concrètement ou en est Planctonid de son développement ?
Avant l’annonce de fermeture de l’usine de Yara Montoir, Planctonid a validé un pilote industriel avec Yara France – filiale du groupe norvégien leader mondial des engrais azoté et pionnier en matière d’environnement – et allait construire une première usine de « phyco-remédiation » à côté de Saint Nazaire – une première mondiale vu sa taille : environ 35.000 photo bioréacteurs avec une capacité de traitement journalier de 800 m3/jour, cad l’équivalent d’une grande piscine municipale. Avec cette première unité industrielle, Planctonid allait produire 250T par an de biomasse micro algale sèche. Cela correspondait à 20% de la biomasse algale de tout ce qui est actuellement produit en Europe !