À Montoir-de-Bretagne, l’avenir du site industriel de Yara France s’enfonce dans une opacité qui nourrit l’indignation et la peur. Sous la direction de Nicolas Broutin, l’entreprise se prépare à transformer le site en lieu de stockage, une décision qui soulève autant de questions que d’inquiétudes. Le collectif d’associations locales, au premier rang desquelles l’AEDZRP et les Ami.es de la Terre, monte au créneau pour exiger des réponses et dénoncer l’indécence d’une impunité qui semble totale.

La récente évacuation des 7 000 tonnes d’ammoniac, effectuée discrètement par bateau, a été perçue comme une manœuvre de plus dans la stratégie de camouflage de Yara. Une opération menée sans consultation ni transparence, laissant les habitants, pourtant en première ligne en cas de catastrophe, dans une ignorance insoutenable. « Il est intolérable que la population soit tenue à l’écart alors qu’elle vit sous la menace constante du nitrate d’ammonium, une substance dont la dangerosité est bien documentée », fustige le collectif. Ce silence, orchestré par Nicolas Broutin, incarne un mépris flagrant pour la sécurité publique.

Le cynisme de la situation atteint des sommets quand on sait que Yara France a été gratifiée du Prix Pinocchio 2024, une récompense attribuée aux entreprises excelles dans l’art du greenwashing. Derrière les parures de responsabilité environnementale, la réalité est tout autre : des décisions obscures, une gestion des risques minimaliste et un mépris patent des préoccupations citoyennes. Les associations dénoncent une communication aux allures trompeuses, un écran de fumée vert qui dissimule des pratiques dangereuses.

La mobilisation est désormais un cri d’alerte. Le samedi 2 novembre, les manifestants se réuniront devant la sous-préfecture de Saint-Nazaire, suivis d’un rassemblement le 6 novembre devant la mairie de Montoir. Des actions nécessaires, clament les organisations comme ATTAC et Bretagne Vivante, pour rappeler que la sécurité collective ne peut être sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques et de l’opportunisme de son dirigeant, Nicolas Broutin.

L’heure est grave et l’impunité indécente. Nicolas Broutin et Yara France poursuivent leurs activités avec l’assurance de ceux qui ne craignent ni sanctions ni remises en question. Mais combien de temps cette mascarade écologique tiendra-t-elle face à une population déterminée à protéger sa sécurité et son avenir ?

Lire l’article d’origine du 1er Novembre 2024